Rapide historique : avec une flotte très petite au début les réparations s'éeffectuaient sur la voie publique ou dans la cour du siège social à Vaucresson. La flotte grandissant de façon importante un des technicien a été chargé de trouvé un endroit pour effectuer les réparations les plus courantes. C'est ainsi que notre hôte a trouvé ce local de 4000 m² où de nos jours 50 à 60 véhicules sont réparés quotidiennement. L'atelier tourne H24 7/7 avec 4 équipes.
Les motifs de réparation sont de 3 ordres à proportion équivalente : 1/3 pannes à proprement parlé, 1/3 accidents et 1/3 dégradations volontaires. Ces 3 tiers représentent 10% de la flotte soit environ 400 véhicules. C'est pour cela qu'il faut pouvoir en réparer le plus possible chaque jour. L'atelier tourne plus fort la nuit quand les véhicules sont en station. Sur place il y a des racks entiers de pièces de rechange, y compris des chaines de traction et des packs batteries. Les packs nécessaires à la semaine sont livrés le lundi matin tandis que les packs nécessitants un examen approfondi sont retournés à l'usine par le même camion. Les packs qui auraient pu être endommagés par un choc violent (cela peut arrivé mais est très rare) sont transportés en camion frigorifique à -30°C
.Côté chiffres : chaque voiture effectue 5 à 6 courses chaque jour, de 5 à 6 km chacune en moyenne. Ça peut paraitre court mais à Paris ça peut prendre du temps
. Notre hôte n'a entendu parlé que d'un décès suite à un accident, c'est le piéton qui est décédé.Le pack batterie est sécurisé dans son coffre en acier étanche. Le pack participe à la rigidité du châssis. Ce pack est inactivé en cas de choc violent par une chaine de fusibles pyrotechniques afin de permettre l'intervention des secours en toute sécurité. Plusieurs voitures ont brulé mais toujours de façon criminelle. La chaleur de l'incendie montant à plus de 1000°C il ne reste plus au final que les pièces en acier, le reste ayant fondu. Le pack batterie n'a jamais été détruit par l'incendie et le
fait qu'il soit si bas y est pour quelque chose : quand les pneus explosent le pack repose alors quasiment au sol et la chaleur de l'incendie épargne alors le pack.
Quand une voiture arrive elle est diagnostiquée et l'aiguilleur l'envoie sur la chaîne de réparation qui convient : carrosserie légère (pour les gros pépins les voitures sont envoyées dans un autre atelier), électronique...
La chaîne se termine par un nettoyage à sec du véhicule. En moyenne un véhicule passe par l'atelier tous les 2 mois.
L'autolib en est à sa 3e génération mais dans l'ensemble les véhicules sont identiques et cela permet d'avoir une bonne base pour diagnostiquer les pannes. La dernière génération se reconnait à la peinture de la carrosserie, avant il n'y en avait pas.
Quand les voitures sont prêtes des jokeys sont chargés de les conduire dans des stations pour les mettre à disposition des clients.
Les petites réparations peuvent avoir lieu en station : pneus, rétroviseurs, essuie glace, nettoyage urgent...
Quelques photos :
Et accessoirement aussi dépanner la tondeuse ou le motoculteur. Ne lui jetons pas la pierre, il est quasi irremplaçable, disponible et aux tarifs raisonnables. Comme si ce n'était pas assez compliqué, va falloir qu'il se mette à l'électrique, former les mécanos, acheter des outils spécifiques coûteux, définir une zone de travail "isolée"....Et attendre le client! 