Modèle : électrique
Production : 1941 - 1943
Catégorie : (R) Scooter Electrique
Socovel
Moto électrique – 1941
Le passé du futur
On commence à parler beaucoup de véhicules urbains électriques en 1991 et tous les grands constructeurs de moto planchent sur le sujet. Piaggio-Vespa, puis Honda et Yamaha au Japon et Peugeot en France viennent tour à tour de présenter leurs prototypes de scooters ou petits trois roues utilisant ce mode de propulsion silencieux et peu polluant, considéré comme la solution de l'avenir.
En 1941, déjà…
L'idée n'est pourtant pas neuve et de nombreux constructeurs ont tenté l'électrique dans le passé. L'une des premières réalisations les plus abouties fut le Socovel fabriqué en Belgique par l'usine du même nom de 1941 à 1943. C'est le rationnement de l'essence dans la Belgique occupée par les allemands depuis le printemps 1940, qui donna l'idée aux frères Limelette d'une moto électrique. Le premier prototype est essayé dès janvier 1941 et l'exemplaire photographié fait partie de la première série de quinze machines fabriquée cette année-là. Trois batteries de six volts prennent place dans le volumineux coffre central devant le moteur et procurent au Socovel une autonomie d'environ 50 km à 25/30 km/h.
Tué par l'essence
Cher, le Socovel connaît pourtant un grand succès mais les approvisionnements difficiles restreindront sa production à environ quatre cent machines. Le retour de l'essence en vente libre mit fin aux projets de nouveaux véhicules électriques pour l'après-guerre, triporteur et moto de plus forte puissance, et Socovel se retourna vers des motos légères plus conventionnelles à moteur Villiers ou Jawa.
Moteur électrique ACEC de 1 ch alimenté par batteries de 18 V ( 3 x 6V 45 Ah) - Transmission par chaîne - Cadre double berceau tubulaire sans suspension arrière - Suspension avant à parallélogramme - Roues à rayons, pneus de 2,25 x 18" - Poids environ 75 kg - 25 km/h - Autonomie 50 km - Temps de recharge 10 h.
Même les Allemands voulurent passer commande du Socovel pour utiliser sur leurs terrains d'aviation et ce n'est qu'au prix d'une évidente mauvaise volonté que Socovel évita cette collaboration.
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