C'est clair, Simon !
Les gens râlent car le coût de leurs transports automobiles devient insupportable, ce qui est un vrai problème. Mais ce qu'ils réclament à cor et à cri - en baisser le coût - est une fausse solution. La vraie réponse est qu'ils doivent diminuer ces transports automobiles, donc ré-intégrer les villes pour ceux - nombreux - qui en sont totalement dépendants. C'est une simple question de bon sens que personne ne se pose ou n'ose poser : s'ils doivent sans arrêt aller en ville (boulot, courses, médecin/pharmacien, activités sportives et culturelles, etc...), c'est qu'ils n'ont rien à foutre à la campagne !
Mais la responsabilité des maires ruraux est également majeure dans cette dérive. Je le vois dans mon bled de 900 habitants : pour ne pas fermer son école maternelle et primaire, il fait construire tous les 10 ans un lotissement. A vocation sociale, pour attirer de jeunes ménages désargentés dont il espère qu'ils auront de nombreux gosses. Non seulement ce n'est pas le cas, mais en plus, ceux qui ont acheté se retrouvent piègés dans un village situé à 17 bornes de la ville qui n'offre en tout et pour tout qu'une école élémentaire : pas de commerce, pas de crêche, pas de médecin, ... donc 2 bagnoles et 70 km par jour au minimum 5,5 fois par semaine. Avec 2 smics ...
On me rétorque "désertification rurale". Mais la campagne ne devrait logiquement accueillir que ceux qui y bossent (agris ou assimilés, télétravailleurs, familles d'accueil...) ou qui s'en contentent (jeunes retraités en bonne santé et inactifs au mode de vie sobre). Le peuplement forcé et artificiel voulu par beaucoup d'élus est complètement déconnant tant du point de vue économique que social. Pourquoi faudrait-il qu'un village de 400 habitants en atteigne 800 ?